Visites aux proches en EHPAD : quelles sont les conditions à remplir ?

Si les visites aux résidents dans les EHPAD ont été suspendues depuis le 11 mars en raison de la propagation du virus du Covid-19 au sein de ces établissements, de nouvelles dispositions ont été prises afin d’adoucir ces mesures. Ainsi, les visites sont à nouveau autorisées depuis la dernière semaine d’avril.

De la distanciation sociale à la limitation du nombre de visiteurs

L’État a rouvert les portes des EHPAD aux familles certes, mais suivant des conditions rigoureuses. Tout d’abord, le nombre de visiteurs limité à deux, maximum. Seuls les membres de la famille seront admis. Ce sera le résident lui-même qui décidera par ailleurs s’il souhaite ou non, recevoir des visites, lesquelles se feront sous la vigilance des responsables désignés à leur bon déroulement.

Le port de maques et le respect de la distanciation sociale sont obligatoires. De plus, pas de contact physique ; le contact visuel est cependant permis.

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Isolement, tendances suicidaires, syndrome de glissement

La suspension de tout contact physique avec les proches au moment de la suspension des visites il y a quelques semaines a été durement ressentie par les résidents qui supportent en plus les effets du confinement qui leur a été imposé. Sans parler du stress et de l’angoisse grandissante, conséquences des effets catastrophiques de la pandémie sur la santé des personnes âgées (aggravation des symptômes, décès). Ce qui a conduit bon nombre de résidents à la dépression avec des tendances suicidaires pour certains. L’effet du syndrome de glissement qui se traduit par la volonté du senior de se laisser mourir s’est intensifié avec les conséquences de la crise.

Comment réagissent les familles face à cette nouvelle situation ?

Les proches eux aussi ont mal vécu les nouvelles dispositions concernant la suspension des visites à leurs aînés. Ces derniers ont besoin du soutien de leur famille pour ne pas sombrer dans la dépression, en particulier pendant cette période de vive tension qui les fragilise davantage. Ils ont besoin d’être rassurés et de recevoir des nouvelles de leurs proches.

L’arrêt de la vie sociale dans les EHPAD a également aggravé certains cas. En effet, l’interdiction de tout rassemblement a donné lieu à la suspension des animations et des ateliers qui constituaient une importante source de distraction, de partage et d’échanges entre seniors. De plus, l’intensification de la crise a généré une vision pessimiste de l’avenir chez bon nombre des résidents.

Les décès en hausse inquiètent les familles, d’autant que tous les EHPAD ne sont pas toujours équipés pour prendre en main une la vague de personnes âgées fortement atteintes.

Une possible prise en charge à leur propre domicile ?

Certains EHPAD proposent le service de maintien à domicile : le senior bénéficie de la téléconsultation et de la téléexpertise. Sauf en cas de manifestation symptômes graves, le senior reçoit donc des soins à domicile grâce à l’intervention, au besoin, d’une équipe médicale. Le transfert dans les hôpitaux en cas d’aggravation des symptômes ne peut pas toujours être envisagé si ces derniers sont bondés et qu’ils ne sont toujours pas désengorgés. De plus, la priorité dans les hôpitaux est à ceux dont l’espérance de guérison est plus élevée.

Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas toutes les familles des seniors qui ont la possibilité de choisir cette option de maintien à domicile. En effet, le logement lui-même doit être réaménagé afin de pouvoir accueillir la personne âgée et en perte de mobilité, voire totalement dépendante. Ces familles n’ont donc d’autre choix que de laisser le soin au personnel de l’EHPAD de veiller sur leur proche comme il se doit.

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